
Par Rachel Jacobson, Alliance pours les mouvements féministes, co-directrice
L’une des grandes joies de travailler pour l’Alliance pours les Feminists Movements, c’est qu’il m’est demandé d’évoquer et de célébrer les réussites des mouvements féministes. Mes (nombreux) onglets ouverts sont remplis de messages et de rapports documentant nos succès, afin que je puisse les partager largement.
Récemment, j’ai lu avec enthousiasme un billet du Center for Global Development (CGD) sur la montée en puissance des femmes politiques. L’article du CGD notait à juste titre que les changements de normes concernant les femmes et le leadership « ont changé radicalement et rapidement au cours des dernières décennies dans le monde entier » et que ces changements ont créé un environnement propice à l’émergence de femmes dirigeantes politiques.
Je me suis dit : « Hourra ! Les prochaines lignes reconnaîtront certainement le rôle que les mouvements féministes ont joué dans ce changement de normes. Mais cette reconnaissance n’est jamais venue. Au lieu de cela, le post continuait à reconnaître que les normes changent, mais apparemment toutes seules, avec seulement une référence passagère à l’activisme précoce en Amérique latine.
L’onglet que j’ai ouvert ensuite contrastait fortement avec cet effacement. Il s’agissait d’un nouveau rapport de l’ALiGN sur la violence basée sur le genre en Afrique de l’Ouest. Ce rapport met en avant le lien entre l’activisme féministe et la perturbation des normes de genre qui favorisent la violence basée sur le genre. Dans ce rapport, les normes ne changent pas magiquement d’elles-mêmes – des mouvements féministes forts et diversifiés ancrent la transformation. (Mais ils ont besoin de ressources plus nombreuses et plus souples pour maintenir leurs progrès et aller de l’avant, comme le souligne à juste titre le rapport).
En lisant ces deux articles l’un à la suite de l’autre, je n’ai pas pu m’empêcher de déplorer la façon dont la nature répandue et incarnée de notre impact contribue à son invisibilisation. Si l’on s’en tient aux seules données quantitatives, on peut clairement voir le lien direct entre le changement de normes et l’acceptation des femmes dirigeantes politiques. Mais le comment vous échappe complètement. Sans ce lien avec les mouvements, on passe à côté des efforts quotidiens, des conversations et des campagnes, grandes et petites, qui font le dur travail de transformation.
Nos Membres nous disent, dans tous nos groupes d’intérêt, que communiquer efficacement notre impact dans un langage que les décideurs peuvent facilement comprendre continue d’être l’un de nos principaux problèmes et que ce défi est susceptible de s’accroître. C’est pourquoi nous avons entièrement consacré l’un de nos Pôles d’Apprentissage et de solutions nouvellement lancés à la question de l’impact.
En septembre, le Pôle d’Impact se réunira pour la première fois, et nous sommes ravis de pouvoir partager ses apprentissages et ses conclusions avec vous tous dans les mois à venir ! En attendant, continuons à célébrer nos succès et à rendre visible l’invisible.
Traduit à l’aide de DeepL